La fin de la guerre : les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich, 1944- 1945
Le Mémorial de la Shoah propose ici d’autres ressources pour permettre aux enseignants et aux élèves d’approfondir leurs connaissances et leurs réflexions sur le sujet du CNRD 2021-2022 « La fin de la guerre : les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich, 1944- 1945 ».
Les liens utiles
- Brochure pédagogique du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2021-2022 coordonnée par le Mémorial de la Shoah → Découvrir
- Les archives en ligne sur le site des Archives nationales, dans le dossier Seconde Guerre mondiale → Découvrir
- Des archives vidéos issues des fonds de l’INA → Découvrir
- Une étude des mots du sujet du CNRD 2021-2022 pour bien choisir son angle → Découvrir
- La vidéothèque du Mémorial de la Shoah avec des conférences, témoignages, colloques, rencontres sur l’histoire de la Shoah. → Découvrir
- Le site web Canopé « Enseigner la Résistance » → Découvrir
- Des ressources pour découvrir l’histoire de la Shoah → Découvrir
- Des liens vers les sites d’archives des expositions du Mémorial de la Shoah, de nombreuses ressources en ligne → Découvrir
- Le portail du Concours national de la résistance et de la déportation (CNRD), informations officielles, outils pédagogiques, actualités du concours. → Découvrir
- Le site Eduscol propose des ressources pédagogiques en ligne. → Découvrir
- Des témoignages de résistants juifs sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah → Découvrir
- Musée de la Résistance Nationale → Découvrir
- Fondation de la France libre → Découvrir
- Musée de l’Ordre de la Libération, « Les femmes et les hommes Compagnons de la Libération » → Découvrir
- Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah, « CNRD 2021-2022, Les mots du sujet » → Découvrir
- L’accès aux différents sites web du Réseau des lieux de mémoire de la Shoah en France. → Découvrir
Lexique
Ligne Maginot
Nommée d’après le ministre de la Guerre André Maginot, c’est une ligne de fortification construite par la France de 1928 à 1940 le long de sa frontière avec l’Allemagne en premier lieu, et dans une moindre mesure, avec la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et l’Italie. Ces fortifications n’empêchent pas la défaite française de mai-juin 1940.
Révolution nationale
Nom du projet politique et idéologique mis en œuvre par le régime de Vichy.
Jean Paulhan
1884-1968. Né à Nîmes, Jean Paulhan suit, à l’instar de son père, des études de philosophie. Il devient professeur avant d’être mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre il se consacre à la littérature, se lie d’amitié avec André Breton et Paul Éluard et collabore à la revue surréaliste Littérature. Il devient en 1925, à la mort de Jacques Rivière, le rédacteur en chef de La Nouvelle Revue française, la principale revue littéraire d’Europe. Il entre en clandestinité dès juin 1940 et pose les fondations spirituelles d’une résistance française. Opposé à toute collaboration, il fonde la revue Résistance en 1941 puis Les Lettres françaises avec Jacques Decour ; et soutient la création des Éditions de minuit. En 1945, il reçoit le grand prix de la Littérature pour l’ensemble de son œuvre.
Pierre Brossolette
1903-1944. Journaliste, hostile au régime de Vichy, il rejoint le groupe du musée de l’Homme et participe à la formation de différents groupes de résistance. Avec son épouse, il rachète une librairie à Paris qui sert de lieux de rencontres pour les Résistants. A partir de 1942, il travaille pour les services secrets de la France libre (le BCRA) et est chargé de faire le lien entre Londres et les mouvements de Résistance intérieure. En février 1944, alors qu’il tentait de gagner Londres avec Emile Bollaert, il est arrêté et est transféré le mois suivant au quartier général de la Gestapo à Paris, où il est torturé. Le 22 mars 1944, il se laisse tomber du 4 ème étage, sans avoir parlé. Il est gravement blessé et succombe de ses blessures le soir même.
Musée de l’Homme
Réseau de résistance français formé en juillet-août 1940 par Boris Vildé, Anatole Lewitsky et Yvonne Oddon. Le réseau parvient à mettre sur pied deux filières d’évasion vers la Grande-Bretagne et vers l’Espagne, à collecter des renseignements militaires et diffuse, par tracts, des nouvelles en provenance de Londres et de la presse étrangère. Il publie la revue Résistance. Les membres du réseau sont peu à peu découverts et arrêtés à partir du début de 1941. Cependant, les activités du réseau continuent grâce à d’autres groupes.
Germaine Tillion
Ethnologue, elle prend la tête du réseau après la vague d’arrestation des membres en 1941. Elle est arrêtée le 13 août 1942. Déclarée NN, elle est déportée vers Ravensbrück le 21 octobre 1943 d’où elle est libérée dans le cadre de l’opération Croix rouge suédoise.
Sobibor
Le centre de mis à mort de Sobibor, qui commence à fonctionner en mai 1942, est tout d’abord destiné à l’assassinat des Juifs de la région de Lubin. À partir de novembre 1942, jusqu’en octobre 1943, des Juifs des Pays-Bas, de France, de Belgique, de Slovaquie, d’Allemagne et d’Autriche y sont déportés. Près de 200 000 Juifs trouveront la mort dans les 5 chambres à gaz. Le 14 octobre 1943, 300 détenus, chargés du tri des biens et de la destruction des corps, se révoltent. Trop pauvrement armés, seuls 30 Juifs réussissent à s’évader. Les autres sont tués. Les installations sont détruites immédiatement après et camouflées. Lorsque l’Armée rouge arrive en 1944, il ne reste qu’une forêt de pins.
Justes parmi les nations
Pendant la Seconde guerre mondiale, en Europe, un certain nombre d’hommes et de femmes non-juifs ont aidé des Juifs en leur fournissant secours, nourriture, vêtements, abris, caches, faux-papiers… En 1953, une loi israélienne qui institue le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, crée le titre de Juste. Un alinéa de cette loi prescrit de rendre hommage aux « Justes parmi les Nations qui ont risqué leur vie pour sauver des Juifs en tout désintéressement ». C’est une commission créée en 1964 et présidée par un juge de la Cour suprême qui a seule autorité pour décerner le titre de Juste. Elle statue sur la foi du témoignage d’un ou plusieurs Juifs sauvés, et de documents authentifiés.
Réseau Ali-France
Réseau de renseignement belge créé notamment par des Français du Nord et opérant en France.
Front populaire
Coalition de partis de gauche (socialistes, communistes, radicaux) qui a gouverné la France d’avril 1936 à avril 1938 et qui a mené plusieurs réformes sociales importantes, notamment l’introduction de congés payés, la réduction du temps de travail et l’établissement des conventions collectives.
Otto Dix
1891-1969. Peintre et graveur allemand associé au mouvement expressionniste. Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, ses tableaux témoignent de l’horreur des combats et de l’expérience traumatisante traversée par les soldats. Lorsque le parti nazi arrive au pouvoir en 1933, il est professeur d’art à Dresde et est rapidement renvoyé, ses œuvres étant considérées comme « dégénérées » : beaucoup sont retirées des musées, d’autres sont brûlées ou encore exposées lors de l’exposition nazie « Art dégénéré » en 1937.
BCRA
Créé en juillet 1940 par le général de Gaulle, le Bureau central de renseignements et d’action est le service de renseignement et d’action clandestine de la France libre. Il disparaît en 1943 suite à la fusion des différents services de renseignements français.
Conseil de défense de l’Empire
Instance de la France libre qui tient lieu de gouvernement de 1940 à 1941.
Haut-commissaire de l’Afrique française
L’Afrique française regroupe l’ensemble des colonies françaises ayant appartenu à la France. Pendant la guerre, le Haut-commissaire de l’Afrique française, nommé par Vichy, a autorité sur l’AEF, l’AOF, ainsi que le Cameroun et le Togo.
Afrique équatoriale française (AEF)
Gouvernement général regroupant au sein d’une même fédération quatre colonies françaises (le Tchad, l’Oubangui-Chari, le Congo et le Gabon) de 1910 à 1958. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’AEF rejoint la France libre en 1940 et constitue, avec le Cameroun, l’Afrique française libre.
Marie-Pierre Koenig 1898-1970
Officier de l’armée, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il commande la 1ère Brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim. Son unité a alors résisté aux assauts des armées allemandes et italiennes, environ dix fois plus nombreuses. Il a également commandé les FFL lors de la seconde bataille d’El Alamein.
Bir Hakeim
La bataille de Bir Hakeim tire son nom d’un point d’eau désaffecté au milieu du désert de Libye. Elle se déroule du 27 mai au 11 juin 1942. Pendant ces seize jours, la 1ere brigade française libre du général Kœnig résiste aux troupes italiennes et allemandes (l’Afrika Korps), plus nombreuses, commandées par le général Rommel. Le répit ainsi gagné permet aux Britanniques, alors en mauvaise posture, de se replier, puis de remporter une victoire stratégique lors de la première bataille d’El Alamein en juillet 1942. Bir Hakeim est la première contribution militaire d’importance des Forces françaises libres.
El Alamein
La bataille d’El Alamein se déroule près de la ville égyptienne d’El Alamein du 1er au 27 juillet 1942 entre les forces allemandes et italiennes (commandées par le général Rommel) et les forces Alliées, principalement britanniques. La victoire alliée permet de stopper l’avancer des forces de l’Axe en Egypte et est confirmée par la victoire britannique lors de la seconde bataille d’El Alamein, du 23 octobre au 3 novembre 1942.
Campagne d’Italie
Campagne militaire qui s’étend de juillet 1943 à mars 1945. Elle fait suite à la victoire alliée en Afrique du Nord et a pour objectif la conquête de l’Europe du Sud afin de libérer les routes maritimes en Méditerranée et de fixer les troupes allemandes en Italie.
Débarquement de Provence
Opération militaire menée à partir du 15 août 1944 par les troupes alliées dans le Sud-Est de la France. Elle connait un succès rapide : la Provence est libérée en deux semaines avant que les troupes alliées ne libèrent ensuite le sud du pays.
Débarquement allié
Opération militaire menée à partir du 6 juin 1944 par les troupes alliées en Normandie. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, des navires transportent des troupes américaines, canadiennes, britanniques depuis le Royaume-Uni jusqu’aux plages de Normandie. Une fois prises, une tête de pont est établie sur la côte normande et des troupes et du matériel supplémentaires peuvent être débarqués.
Begrâm
Begrâm est une ville située en Afghanistan. À partir de 1936, des fouilles archéologiques y sont réalisées par la France, menées par Joseph et Marie Hackin. Un trésor composé d’objets datant du Ier siècle y est découvert en octobre 1937 et les pièces sont partagées entre la France et l’Afghanistan. Les fouilles se terminent en juillet 1940, sans avoir pu être achevées.
Bibliographie et filmographie
Bibliographie
ALBERTELLI Sébastien, BLANC Julien, DOUZOU Laurent, La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance, 1940-1944, Paris, Seuil, 2019, 448 p.
BLANC Julien, Au commencent de la Résistance: du côté du Musée de l’Homme 1940-1941, Paris, Seuil, 2010, 528 p.
CRÉMIEUX-BRILHAC Jean-Louis, La France Libre, Paris, Gallimard, 1996, rééd. coll. Folio histoire, 2014, 2 tomes.
DOUZOU Laurent, LECOQ Tristan (dir.), Enseigner la Résistance, Paris, Canopée, 2016, 158 p.
GILDEA, Robert, Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la Résistance 1940-1945, Paris, Les Arènes, 2017 (rééd. Points 2019, 736 p.).
LABORIE Pierre, ICHER François, Ils ont su dire non : Paroles de résistants, Paris, La Martinière, 2008, 255 p.
MARCOT François (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Paris, Robert Laffont, 2006, 1198 p.
WIEVIORKA Olivier, Histoire de la Résistance, Paris, Perrin, 2013 (nouvelle édition augmentée en version de Poche, Perrin coll. »Tempus », 2018, 704 p.).
Filmographie
THIEBAUT Samuel, Des français libres se souviennent, 2010, 51 min.
WEHN DAMISCH Téri, L’état piège ou la filière marseillaise, 1989, 50 min.
BUNDSCHUH Jorg, Villa Air Bel, 1940-1941, 89 min.
KAPLAN Richard, Assignment : Rescue (l’histoire de Varian Fry et du comité de secours), raconté par Meryl Streep, 26 min.